Mode ou tradition : un documentaire d’Arte consacré au tattoo

Non content de coloniser toujours plus de peaux, le tatouage s’invite aussi sur la chaîne franco-allemande Arte. Avis aux passionné∙es !

Simple tendance ou legs à l’éternité : l’éclairage en vidéo

Le tatouage : mode ou tradition ? Telle est la question, résolument binaire, posée par Hannes Schuler. Depuis le 30 novembre 2023 et jusqu’au 27 février 2024, le documentariste allemand propose des éléments de réponse en 43 minutes sur la chaîne de service public Arte.

« Réalisé pour des raisons symboliques, religieuses ou esthétiques, le tatouage se pratique aux quatre coins du monde », rappelle le documentaire. Avant de s’interroger : « mais qu’est-ce qui pousse tant de personnes, de tous âges et milieux sociaux, à modifier leur propre corps en dépit de la douleur ? »

Instructif, le programme rappelle que le tatouage, s’il est parfois considéré comme un simple effet de mode, possède en réalité une histoire ancestrale. Il suffit de convoquer le souvenir de la célèbre momie glaciaire Ötzi, attestant que la pratique existait déjà il y a plus de 5 000 ans.

Des intervenants pluriels connectés au monde du tattoo

La force du documentaire est aussi d’alterner les témoins venus d’horizons divers. Parmi eux :

• un descendant de Christian Warlich, père allemand du tatouage moderne, qui livre ses anecdotes
• Wassim Razzouk, qui raconte la tradition familiale qu’il perpétue, tatouant des pèlerins chrétiens dans la vieille ville de Jérusalem
• le Néerlandais Henk Schiffmacher, qui attire à Amsterdam des célébrités comme Lady Gaga ou les Red Hot Chili Peppers

Le tatouage par le prisme de la philosophie

Vous en voulez encore ? La chaîne franco-allemande vous propose également de (re)découvrir, toujours en accès libre, son épisode de la série Philosophie baptisé Tatouage : la mémoire dans la peau.

À travers les invités Thibaut de Saint-Maurice et Sylvain Hélaine (plus connu sous l’alias Freaky Hoody), l’émission s’interroge : pourquoi faire de son corps un message, et est-ce une manière de s’en libérer ou, au contraire, de s’y soumettre ?