En pleine torpeur aoutienne, la station de radio France Inter s’est intéressée au tattoo, rappelant qu’il n’existe "toujours pas de réglementation européenne concernant [les] pigments [des tatouages]". Votre studio de tatouage à Nancy Crock’Ink fait le point.
"Avec quoi sont fabriquées les encres de nos tatouages ? Sont-elles cancérigènes ?" C’est la question posée par Laxmi Lota, journaliste pour France Inter, sur le site officiel de la station de radio le 11 aout 2018. Dès l’introduction, elle assène : "Il n'y a toujours pas de réglementation européenne concernant ces pigments. L’Union européenne va s’y pencher d’ici la fin de l’année".
"Selon une étude de l’Agence européenne des produits chimiques, de nombreux composants chimiques contenus dans les encres de tatouage sont cancérigènes", poursuit la journaliste sur un ton alarmiste… voire très alarmiste : "Certains pigments étaient à l’origine destinés à des produits tels que les textiles ou les plastiques, les encres d’imprimantes, voire des peintures automobiles". Et de conclure : "On trouve aussi des résidus de charbon et de pétrole et des métaux lourds, plus des produits destinés à stabiliser les mélanges, sans oublier les additifs".
Mais comme l’admet Laxmi Lota, "il n'existe cependant pas d’étude démontrant de lien direct entre un tatouage et un cancer". Car oui : si certains tentent de dessiner un raccourci tentant et facile entre tattoo et maladie, la vérité n’en demeure pas moins que la relation de cause à effet reste du domaine de la science-fiction. Ajoutons à cela que les encres utilisées par les tatoueurs professionnels sont déjà soumises à des règles réduisant drastiquement les risques d’effets indésirables.
La conclusion de Crock’Ink ? Fiez-vous aux vrais professionnels du tattoo respectueux des lois, c’est-à-dire qui refusent d’employer les quelques 4 000 substances prohibées par l’Agence sur les produits chimiques… et fuyez les tatoueurs clandestins ou à domicile !